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Douze. Un mot. Un nom. Un nombre. Une quantité. Une heure. Un âge. L'origine de toute chose. Ce qui régit l'entièreté du monde, un nombre au centre de tout. Les douzes heures du cadrant de l'Horloge. L'âge d'or. 

A l'origine, un monde en perdition. Les douze chefs de douze plus grands pays se rassemblent : l'heure est grave. Le monde se désagrège, le taux de natalité est en forte baisse, si bien que le nombre d'enfants de moins de douze ans atteint des seuils critiques. La mortalité, les virus s'attaquent principalement aux enfants, nouveaux nés de moins de douze ans, n'ayant pas encore commencé leur puberté. A ce rythme-là, les scientifiques estiment une fin de la natalité d'ici une décennie. La population migre de plus en plus vers les pays froid, laissant les pays chauds en proie aux virus. Le froid permettant alors de mieux se protéger contre la contamination massive.

L'on décida alors de créer, pour les enfants, des mondes, des villes, protégées de l'extérieur. Des villes entièrement automatisées, protégées d'un grand dôme de cristal, qui permettraient aux enfants de grandir, élevés par des robots et des IA, pour devenir les adultes du monde suivant, survivre pendant douze ans sous le dôme pour pouvoir retourner vivre à l'extérieur après.

Ainsi, on envoie dans les ville les enfants des grandes familles, et l'histoire suit son cours. Tous les ans, on organise la grande "Sortie", cérémonie pendant laquelle les enfants de douze ans sont félicités pour leurs bonnes notes ou leur bon comportement, et redirigés à travers les labyrinthes des sous-terrains pour rentrer dans le monde extérieur. Les enfants des mondes extérieurs sont alors déposés à l'entrée des dômes et emmenés à l'intérieur pour y être mis en quarantaine, subir des soins et être intégrés aux différentes populations.

Tout est automatisé, tout est organisé. Entrent le même nombre d'enfants que ceux qui sortent. 

Bien-sûr, les premières années, tout se déroule bien. Il y a quelques dommages collatéraux, des enfants qui ne peuvent être inclus dans le processus, faute de place, des familles qui se retrouvent à élever leurs enfants à l'extérieur, ou des enfants qui meurent avant de pouvoir être envoyés dans les cités Domes, mais dans l'ensemble, tout se passe bien. En vérité, les difficultés commencent quand on envoya hors du dôme les premiers enfants "natifs-dôme", c'est à dire, des enfants qui n'ont jamais vécu que dans le dôme, qui n'ont jamais vu l'extérieur... Parce que le dôme apparait pour eux, comme l'Eden qu'ils ont quitté. Un monde sans danger, sans difficultés, où il s'agissait d'être sage, droit, d'écouter les droïds et de se préparer pour la vie à l'extérieur.

Les premiers subresauts d'une jeunesse en colère, des hommes et des femmes de 20 ans assaillent les dômes de nombreuses grandes villes. A Néo-Quebec, on dit que le Dôme est tombé en deux nuits. A Moscou, les enfants du Dôme auraient réunis les adultes accueillis dans leur dôme dans un grand bâtiment qu'ils auraient fait exploser. De nombreuses guerillas sont entendues à travers les communicateurs, dans les différents Dômes. C'est la guerre.
Pourtant, à Nuuk, au Groënland, il n'est question, ni de guerrilla, ni d'invasion. Non pas que la population extérieure ne soit pas intéressée par rejoindre le dôme, mais plutôt qu'une tempête de neige empêcha l'accès aux sous-sols de la ville-dôme.
Les plus grands enfants de la ville décidèrent de prendre les choses en main. On profita alors de la tempêche pour reprogrammer en quelques jours les drônes de la ville afin qu'ils ne laissent entrer personne, qu'ils tirent à vue toute personne cherchant à entrer, et on confina dans les bâtiments enfants, et jeunes adolescents. La tempête passa. Le Festival de "Sortie" arriva. Les enfants étaient vainqueurs. 

Les années passent, les enfants deviennent adultes au sein du dôme, et les premières nouvelles naissances arrivent dans le dôme... Mais la place et les ressources ne sont jamais prévues que pour un certain nombre limité de personnes. La population devient faible, ne mange pas assez, et à l'intérieur du dôme, on commence à se plaindre, peu à peu.

Aleus Locus, l'une des personnes les plus âgées du dôme, alors âgé de 25 ans, prend les choses en main et repense totalement la vie dans le dôme. 
Peu de documents parlent de la façon dont l'Horloge a été remontée, et surtout, de la façon dont ça a été accueilli. 

*** 

Notre aventure commencera aux alentours du 120e Festival de Midi dans le Dôme de Nuuk, la Cité-Horloge.

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